Présentation
El HADJI BABA DIEDHIOU
Avec son appareil photo, Baba Diedhiou, de son vrai nom El hadji Samba, donne une forme plus belle, plus originale au monde qui l’entoure. Ses œuvres marquent de façon indélébile la marche de la société. «L’art me permet de m’exprimer, de donner des messages», a-t-il l’habitude de dire. Ainsi, ce photographe qui est capable de voir avec son œil d’artiste ce que les autres ne parviennent pas à remarquer, traite des sujets d’actualité tels que l’immigration clandestine, la violence faite aux femmes, la mendicité des enfants ou l’initiation des femmes casamançaises au bois sacré. Il y a quelques jours, il a bouclé une exposition sur les marchands ambulants et autres conducteurs de «pousse-pousse».
C’est au cœur de la Galerie nationale d’art de Dakar que le talentueux artiste photographe sénégalais Baba Diedhiou a gratifié aux férus de l’art une belle mosaïque qui englobe une dizaine de tableaux conçus pour une exposition époustouflante intitulée « Réflexion intime ». Son talent et ses œuvres titanesques font de lui un véritable magicien qui marque les esprits autant que les mémoires dans ses créations. Baba Diedhiou véhicule une esthétique hors du commun que lui seul est capable d’expliquer dans sa fameuse conception de Digital Painting.
Dans « Réflexion Intime », Baba Diedhiou nous offre une collection hétérogène composée de belles œuvres qui reflètent une variété qui nous plonge dans les entrailles les plus profondes de nos différentes cultures au Sénégal et en Afrique.
Artiste contemporain et intemporel, Baba Diedhiou sait parfaitement marier la tradition et la modernité à travers une belle technique de digitalisation. Ses clichés dégagent une atmosphère unique où l’élégance du passé reflète le présent : d’un coucher de soleil romantique, des danseuses de Ndawrabine, d’une princesse du Sine, des signares de Saint-Louis, Baba Diedhiou sait capturer l’instant avec une précision artistique dans ses photographies.
Dans une recherche approfondie qui a duré deux bonnes années, l’exposition est soldée sur deux facettes avec des photographies grand format qui interrogent sur le vécu quotidien des populations en montrant la richesse du patrimoine culturel sénégalais à travers des femmes, offrant de belles prestations chorégraphiques traditionnelles des différentes ethnies locales.
La seconde partie est émaillée par une fulgurante installation artistique arborée par des pièces de clapets, d’écharpes et d’une vidéo. Considérée comme la partie numérique de l’exposition qui prouve l’autre dimension artistique de l’artiste. Ouverte, il y a quatre jours, l’exposition fait déjà fureur dans les réseaux des visiteurs viennent en masse pour magnifier ce travail.